Les visuels du métro - Toulouse
Les visuels de reconnaissance
des stations sont dans le métro !
Si vous utilisez quotidiennement le métro toulousain, vous avez sans doute remarqué que des illustrations avaient été installées à la suite des noms de station. Il s’agit des visuels de reconnaissance des stations de métro. Dispositif encore inédit en France, ces images permettent aux personnes en situation de handicap et/ou qui sont dans l’impossibilité de lire, de se repérer et se déplacer dans le métro. Qui plus est, derrière chaque visuel se cache une petite anecdote sur la station.
Travaillant sur ce projet depuis 3 ans, il me semblait important de vous expliquer comment il avait vu le jour et quel a été mon rôle dans la conception de ces visuels.
Travaillant sur ce projet depuis 3 ans, il me semblait important de vous expliquer comment il avait vu le jour et quel a été mon rôle dans la conception de ces visuels.
CHAPITRE 1 : NAISSANCE DU PARTENARIAT
Septembre 2014 -> Juin 2015
Tout a commencé lorsque j'ai débuté ma première année en DSAA (Diplôme Supérieur d’Arts Appliqués) au lycée des Arènes. Un partenariat venait d'être mis en place entre l'établissement et le réseau de transport en commun toulousain (Tisséo). Deux classes post-bac (les 2nde année de BTS design média numérique et la mienne) ont été sensibilisées aux problèmes rencontrés par les usagers en situation de handicap dans le métro. Une mission nous a été confiée : trouver des solutions qui pourraient leurs faciliter le voyage (et par extension, à tous les usagers).
Tout a commencé lorsque j'ai débuté ma première année en DSAA (Diplôme Supérieur d’Arts Appliqués) au lycée des Arènes. Un partenariat venait d'être mis en place entre l'établissement et le réseau de transport en commun toulousain (Tisséo). Deux classes post-bac (les 2nde année de BTS design média numérique et la mienne) ont été sensibilisées aux problèmes rencontrés par les usagers en situation de handicap dans le métro. Une mission nous a été confiée : trouver des solutions qui pourraient leurs faciliter le voyage (et par extension, à tous les usagers).
J'ai fais équipe avec Lara Clerc, alors étudiante dans la seconde classe en média numérique.
C'est par hasard qu'un de mes enseignants a remarqué une esquisse d'un oiseau, que j'avais dessiné sur mon carnet de recherche. Il y a vu un potentiel que nous n'avions jusque là pas remarqué et nous a encouragé à développer cette piste. En réalité, je l'avais dessiné après avoir lu une petite histoire sur une station dont le nom prêtait à sourire : Trois Cocus. Après enquête, il s'avère que ce quartier se nomme tel quel, suite une erreur de traduction de l'occitan, car il aurait du se nommer "Trois Coucous", qui sont des oiseaux.
C'est ainsi que nous avions trouvé notre parti-pris : l'anecdote.
A chaque station était associée une courte histoire dont le récit ne demandait qu'à être imagé.
A chaque station était associée une courte histoire dont le récit ne demandait qu'à être imagé.
Inspirées par ce concept, Lara et moi avons développé environ 5 visuels de station pour les présenter, en janvier 2015, avec les propositions des douze autres groupes, aux responsables de l'accessibilité chez Tisséo. L'histoire aurait pu s'arrêter là si le projet n'avait pas attiré l'attention de Tisséo. En effet, notre proposition les a séduits et ils nous ont demandé d’approfondir notre projet. Néanmoins, le calendrier scolaire ne nous permit pas d'y retravailler tout de suite : pour ma part, je partais en stage dès le mois de mars et, de son côté, Lara préparait son examen de fin d'année. Elle fut ensuite amenée à quitter Toulouse pour poursuivre ses études. J'ai donc poursuivi le projet seule.
Octobre 2015 -> Juin 2016
A mon retour de stage, début octobre, j’ai repris le projet tout en l’associant à ma thématique de mémoire. Lorsque j'ai constaté la place importante qu'avait la narration dans mes productions passées, j'ai su qu'il me faudrait lui en donner autant pour mon diplôme de fin d'étude.
Cette seconde année de DSAA fut partagée entre la rédaction de mon mémoire, les projets qui en découlaient et la poursuite du partenariat avec Tisséo. En effet, il me restait à travailler sur la majorité des stations que je n'avais pas encore dessiné. Ces recherches furent enrichies par des échanges avec des spécialistes de la santé, des associations de personnes en situation de handicap ou encore des historiens. Des modifications ou/et des choix esthétiques ont découlés de ces réunions de travail afin de permettre aux visuels de toucher un plus grand nombre de personnes.
A mon retour de stage, début octobre, j’ai repris le projet tout en l’associant à ma thématique de mémoire. Lorsque j'ai constaté la place importante qu'avait la narration dans mes productions passées, j'ai su qu'il me faudrait lui en donner autant pour mon diplôme de fin d'étude.
Cette seconde année de DSAA fut partagée entre la rédaction de mon mémoire, les projets qui en découlaient et la poursuite du partenariat avec Tisséo. En effet, il me restait à travailler sur la majorité des stations que je n'avais pas encore dessiné. Ces recherches furent enrichies par des échanges avec des spécialistes de la santé, des associations de personnes en situation de handicap ou encore des historiens. Des modifications ou/et des choix esthétiques ont découlés de ces réunions de travail afin de permettre aux visuels de toucher un plus grand nombre de personnes.
A la fin de l'année scolaire, la conception des visuels de reconnaissance fut l'un de mes principaux projets de fin d'étude.
CHAPITRE 3 : APPROFONDISSEMENT
Depuis septembre 2016
Mes études terminées, j'ai continué dès septembre 2016 le projet pour Tisséo Collectivité et ai pu y consacrer tout mon temps.
Il me restait à uniformiser l'apparence des 37 visuels et essayer d'intégrer les dernières remarques des associations. Ce fut un long travail de finition (retouche des courbes sur Illustrator, par exemple), parfois démoralisant (car très long...) mais nécessaire (et formateur !) pour garantir une certaine harmonie à l'ensemble des images. Et j'ai fini par en voir le bout !
© Schneider/Saada |
En novembre 2016 a eu lieu l'exposition "Dessine-moi une station". Pendant plusieurs semaines, à la sortie du métro Jean Jaurès, deux grands panneaux présentaient le travail en cours et annonçaient la mise en place prochaine des visuels de métro aux toulousains.
Une fois les visuels terminés, il a fallu sélectionner les endroits où ils apparaîtraient dans la station : pour s'assurer que le voyageur trouve les visuels tout le long de son trajet, un travail de repérages a été indispensable. Les comités de suivi technique ont également permis de déterminer les matériaux les plus adaptés pour l’intégration de ces images.
CHAPITRE 4 : SUITE DU PARTENARIAT Depuis septembre 2016
Dès la rentrée scolaire 2016, un nouveau partenariat a été entamé entre Tisséo Collectivités et le lycée des Arènes. Une nouvelle promotion de jeunes designers a eu pour mission de travailler sur l'identité graphique du lancement officiel des visuels, mais également sur des outils d'aide au voyage. Après plusieurs semaines de travail, plusieurs propositions ont été faites et trois projets ont été retenus.
L'identité visuelle.
Proposée par Camille Campo et Emma Coignec, la charte graphique a, par la suite, été retravaillée par Emma Coignec, Alexia Guyon, Marion Piauley et Clara Choulet. Associant le visuel au nom de la station, elle est également constitué d'un typogramme "mon métro d'image en image".
L'application eô.
Imaginée par Clara Choulet, cette application fonctionne sans qu'on ait recours à la lecture. Elle permet d'enregistrer toutes les étapes d'un voyage (extérieur ou intérieur du métro) par le biais d'une succession d'images.
Elle est disponible sur les stores d'Android et d'Apple.
Le jeu de cartes.
Cette idée de Marion Piauley et Camille Soubirou a séduit car elle est une solution alternative à l'application "eô". En effet, ces cartes pourraient être utiles aux institutions ou parents de jeunes en déficiences cognitives pour préparer en amont leurs voyages. Encore en cours de finition par les élèves de première année de DSAA de cette année (2017-2018), ce projet devrait être terminé d'ici la fin de l'année.
Imaginée par Clara Choulet, cette application fonctionne sans qu'on ait recours à la lecture. Elle permet d'enregistrer toutes les étapes d'un voyage (extérieur ou intérieur du métro) par le biais d'une succession d'images.
Elle est disponible sur les stores d'Android et d'Apple.
Le jeu de cartes.
Cette idée de Marion Piauley et Camille Soubirou a séduit car elle est une solution alternative à l'application "eô". En effet, ces cartes pourraient être utiles aux institutions ou parents de jeunes en déficiences cognitives pour préparer en amont leurs voyages. Encore en cours de finition par les élèves de première année de DSAA de cette année (2017-2018), ce projet devrait être terminé d'ici la fin de l'année.
CHAPITRE 5 : REMERCIEMENTS
Conclusion
Mener ce projet jusqu'à son terme a été une réelle opportunité, car j'ai eu la chance d’en suivre les différentes étapes. L'inauguration officielle a lieu ce mercredi 22 novembre 2017, marquant la fin d'un long travail que je suis heureuse d'avoir mené à terme, et j’espère qu'il sera perçu favorablement par l'ensemble des usagers.
Je souhaite remercier quelques personnes sans qui cette aventure n'aurait ni été la même, ni possible. Jean-Michel Lattes, président de Tisséo Collectivités, qui a toujours montré de l’intérêt pour le projet. Jean-Claude Bernard et Marie-Hélène Texier, pour leur persévérance et leur volonté à rendre quotidiennement le réseau plus accessible. Toute l'équipe enseignante du BTS et du DSAA du lycée des Arènes pour leurs bons conseils pendant ma formation. Les différents acteurs chez Tisséo qui ont pu apporter leurs contributions et ont donné vie au projet. Et également, les associations et les historiens qui l’ont fait grandir et évoluer.
Je souhaite remercier quelques personnes sans qui cette aventure n'aurait ni été la même, ni possible. Jean-Michel Lattes, président de Tisséo Collectivités, qui a toujours montré de l’intérêt pour le projet. Jean-Claude Bernard et Marie-Hélène Texier, pour leur persévérance et leur volonté à rendre quotidiennement le réseau plus accessible. Toute l'équipe enseignante du BTS et du DSAA du lycée des Arènes pour leurs bons conseils pendant ma formation. Les différents acteurs chez Tisséo qui ont pu apporter leurs contributions et ont donné vie au projet. Et également, les associations et les historiens qui l’ont fait grandir et évoluer.
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