RivierAlp 2025 - De Limone à Menton



De Limone à Menton, sur les sentiers de randonnée RivierAlp. 🥾

J’ai eu la chance de vivre une expérience unique : un voyage qui m’a mené des paysages alpins aux rivages méditerranéens, en passant par des villages perchés, fait découvrir des trésors baroques et vivre des instants gustatifs de qualité.
Un séjour riche, à tous points de vue !

Ce fut aussi une incroyable expérience humaine : nous étions des journalistes, vidéastes, créateurs de contenu, randonneurs chevronnés… tous réunis par la même envie : découvrir et partager la richesse des sentiers que nous empruntions.
J’étais personnellement présente en tant qu’illustratrice, pour immortaliser ce circuit à travers une série de croquis d'observation. Une opportunité incroyable !

Mais alors, la RivierAlp, c’est quoi ?

👉 Un nouvel itinéraire outdoor qui relie les montagnes italiennes au littoral mentonnais.
👉 8 étapes au total, dont j’ai pu parcourir plusieurs portions durant 6 jours.
👉 La montagne, la nature et d’incroyables panoramas tout le long du parcours.
👉 Une multitude de villages à découvrir : Casterino, Tende, Breil-sur-Roya, Sainte-Agnès, Gorbio…

Comme toujours lorsque je pars explorer un nouveau lieu, j’aime en garder une trace ici, sur ce blog avec mes croquis scannés, accompagnés de mes petites annotations sur le parcours.

Alors, carnet de voyage en main, je vous emmène avec moi sur les sentiers de la RivierAlp !

ETAPE 1 : Limone -> Casterino
Env. 16,20 km - Dénivelé 700m

Notre aventure a commencé à Limone Piemonte, où nous avons été chaleureusement accueillis pour le départ de cette grande traversée. Je n’ai eu qu’un aperçu du village, mais j’ai tout de suite été séduite par son charme montagnard, qui doit être aussi envoûtant sous la neige qu’en plein été.

Le départ officiel de la randonnée devait se faire depuis Limonetto, mais pour pouvoir respecter le planning de la journée, nous sommes partis depuis le Chalet La Marmotte. Le sentier file alors le long des flancs de montagne, à la frontière entre l’Italie et la France. Les panoramas sont splendides !

Sur le chemin, nous avons croisé le Fort Pernante, une ancienne installation militaire italienne construite pour défendre le col de Tende. Un bout de patrimoine au milieu des montagnes.

Un peu plus loin, l’ascension nous a menés jusqu’à un second vestige de l’Histoire, le Fort de Giaure, perché à 2 254 mètres d’altitude. C’est là, face aux montagnes, que nous avons fait notre pause déjeuner. J’en ai profité pour réaliser mon tout premier croquis du séjour… et réaliser que j’avais oublié ma boîte d’aquarelles ! 😅
Néanmoins, armée de mes feutres noirs et de mes crayons de couleur, j’ai improvisé autrement. Et pour le reste du séjour / les autres croquis, je n’ai pas hésité à rajouter les couleurs ultérieurement, une fois mon matériel récupéré.
Mais pour ce premier dessin, tout ne s’est pas passé comme prévu, ahaha !

Pour en revenir à la randonnée de cette première journée, L’après-midi s’est poursuivi par une longue descente vers Casterino. Plus nous descendions, plus la végétation reprenait ses droits, habillant les flancs de montagne d’une toute nouvelle atmosphère.

À l’arrivée, nous avons eu la chance d’échanger avec un agent du Parc national du Mercantour, qui nous a parlé de ses missions : la préservation des milieux naturels et la sensibilisation des visiteurs. Une belle manière de conclure cette première étape, entre paysages, patrimoine et rencontres humaines.


ETAPE 2 : Tende ➡️ La Brigue
Env. 6 km - Dénivelé 400m


La matinée a débuté par la découverte de la vieille ville de Tende, rattachée à la France seulement depuis 1947.

Ce qui m’a personnellement fascinée là-bas, c’est l’emploi d’une roche verte locale, utilisée notamment pour la Collégiale Notre-Dame de l’Assomption en plein centre-ville. Associée à de la peinture rouge vive, le contraste est saisissant !

Nous avons ensuite visité le Musée Départemental des Merveilles, nous permettant de découvrir les gravures préhistoriques présentes dans la Vallée des Merveilles. Comme je n’ai pas eu l’occasion de randonner directement dans ce secteur durant le séjour, j’ai apprécié d’en découvrir des reproductions et surtout de bénéficier d’une visite guidée pour en apprendre plus. Mais résultat : j’ai très envie de revenir dans la région pour (entre autres) voir ces gravures de mes propres yeux, au cœur de la montagne.

Après une pause déjeuner de qualité au restaurant Margueria (incroyablement bon, je recommande !), il a été l’heure de repartir. Départ depuis le centre-ville, pour rejoindre La Brigue en passant par le col de Boselia. Au programme : le monument de l’Aigle offrant un superbe point de vue sur Tende, puis un parcours en montagne révélant de magnifiques panoramas.

A notre arrivée à la Brigue, j’ai profité d’un moment de pause pour réaliser un nouveau croquis (avec un petit aperçu de la Chapelle Saint Michel, même si ce n’est pas le sujet principal de mon esquisse), avant de rejoindre le reste du groupe pour profiter d’une dégustation de miel artisanal et visiter le musée du patrimoine du village pour conclure cette journée bien remplie.


ETAPE 3 : St-Dalmas-de-Tende -> Saorge
Env. 12 km - Dénivelé 715m


La Chapelle Notre-Dame des Fontaines cache bien son jeu : si sa façade peut paraître assez modeste, rien ne laisse deviner l’incroyable richesse de son intérieur. En effet, des fresques, parfaitement préservées et colorées, recouvrent les murs et racontent aux visiteurs l’histoire biblique avec une succession d’illustrations.

J’ai aimé découvrir la légende qui accompagne la construction de ce lieu : lorsque les sources de La Brigue cessèrent de couler, les habitants firent vœu d’ériger une chapelle à la Vierge… et l’eau jaillit de nouveau.

Sur la route en redescendant vers La Brigue, je vous conseille de vous arrêter pour découvrir le pont du Coq, un très bel ouvrage médiéval.

L’après-midi, nous avons repris la marche depuis Saint-Dalmas-de-Tende. Le sentier traverse une succession de hameaux pleins de charme et perchés dans la montagne : Granile, où j’ai pris le temps de faire un croquis, puis Berghe (Supérieur et Inférieur)


ETAPE 4 : Breil-sur-Roya
Env. 2,27 km - D+ 234m (pour la Tour Cruella)

Cette quatrième étape du voyage a été rythmée par de multiples visites autour de Breil-sur-Roya

Et cela a commencé avec l’Ecomusée du train des Merveilles, où s'entremêlent vieilles locomotives, tramways, autobus, etc. Même sans être passionnée de mécanique, impossible de ne pas se laisser embarquer : on grimpe dans les trains et, l’espace d’un instant, on se prend au jeu.


Une des pièces maîtresse reste bien entendu la locomotive à vapeur, imposante et majestueuse… dont la ressemblance avec le Poudlard-Express à séduit mon cœur de fan de la saga d’Harry Potter.

Impossible de passer par Breil-sur-Roya sans flâner dans son centre historique et admirer son lac aux eaux turquoises. Depuis cet été, il est même possible de louer une barque pour profiter d’un moment de détente sur l’eau.

Depuis le centre-ville, il est possible de randonner jusqu’à la tour Cruella. La montée est un peu raide, mais l’effort est vite récompensé par une vue splendide sur toute la vallée. La descente qui permet de revenir au village est plus rapide.

Pour la pause déjeuner, nous avons sorti notre pique-nique au Bain du Sémite, une piscine naturelle sublimée par la présence d’un vieux pont de pierre. Un décor idyllique qui méritait bien un croquis souvenir dans mon carnet.

L’après-midi s’est poursuivi avec un passage à Saorge, un village incroyablement beau, avec ses maisons accrochées à flanc de montagne et surnommé le "village tibétain".

Si je n’ai pas de croquis à partager du Monastère de Saorge, il est impossible de ne pas vous mentionner la visite théâtralisée que nous avons eu la chance de réaliser avec notre excellent guide Francesco Scarrone. Avec humour et talent, il nous a initié au baroque de la façon la plus… baroquissime qui soit ! Un vrai coup de cœur pour tout le groupe, sublimé par une dégustation gourmande imaginée par le chef Yohan Linard.

Ces Escapades Baroques n’ont lieu que quelques fois dans l’année, mais pour moi c’est un incontournable. Si je vivais plus près, j’y emmènerais tous mes proches sans hésiter. Une chose est sûre : après cette expérience, impossible de ne plus reconnaître le baroque !
Pour ne pas manquer votre visite baroque : Consulter ce site


ETAPE 5 : Sospel -> Ste-Agnès
Env. 11,90 km - D+  350m

La journée a commencé par une balade dans le village de Sospel. Ce qui m’a marquée ici, c’est l’omniprésence du style baroque - après la visite théâtralisée de la veille, j’étais désormais « éduquée » et je ne pouvais plus passer à côté de ses détails ! La cocathédrale Saint-Michel m’a particulièrement impressionnée par la richesse de son intérieur.

Après le déjeuner, nous avons pris le départ de la randonnée au col de la Baisse du Pape. Le chemin descend progressivement jusqu’à Sainte-Agnès, et tout au long du parcours, le changement d’ambiance est saisissant : nous basculons peu à peu vers une atmosphère méditerranéenne. Pour la première fois, le panorama nous a offert une vue claire sur la mer Méditerranée, et même un aperçu de l’aéroport de Nice au loin ! Un moment fort, où je me suis sentie incroyablement chanceuse de vivre cette expérience.

Notre arrivée à Sainte-Agnès a été marquée par la visite du fort de la Ligne Maginot, construit pour défendre la frontière italienne. Creusé dans la roche, avec près de 2 000 m² de galeries souterraines, c’est un lieu aussi impressionnant qu’inattendu.

Et que dire du village lui-même ? Sainte-Agnès mérite vraiment sa réputation de « plus haut village littoral d’Europe ». J’ai adoré ses ruelles perchées, sa vue imprenable sur la mer et son panorama magique, qu’il s’agisse d’un lever de soleil, d’un crépuscule ou même d’une nuit étoilée.

Très sincèrement, j’aurais aimé y passer plus de temps : déambuler encore, grimper jusqu’aux ruines du château qui domine le bourg… et remplir mon carnet de croquis de toutes ses richesses.


ETAPE 6 : Ste-Agnès -> Menton
Env. 21 km - Dénivelé 1000m

Et voilà déjà le dernier jour de cette grande traversée. Depuis notre hôtel à Sainte-Agnès, nous avons repris les sentiers de randonnée, profitant une dernière fois des paysages de montagne, avant de redescendre jusqu’au littoral.

En chemin, une halte s’imposait à Gorbio, charmant village perché, pour découvrir son arbre emblématique, l’Orme de Gorbio ou le superbe panorama du dernier étage du château Lascaris.

La suite du parcours nous a permis d’apercevoir la célèbre Monaco, avant de rejoindre Roquebrune-Cap-Martin. Ses ruelles pittoresques sont un véritable bijou où l’on pourrait se perdre des heures durant. J’y ai réalisé un croquis, que je préfère, contre toute attente, dans sa version sans aquarelle, même si j’ai testé les deux.


Enfin, la RivierAlp s’achève au bord de la mer, par une marche paisible le long du littoral, sur plusieurs kilomètres. Le point final de cette aventure : l’incroyable Menton, dont j’ai immortalisé la douceur méditerranéenne à travers deux versions d’un même croquis, avec et sans aquarelle. À vous de me dire laquelle vous préférez…

Bilan du séjour

Quelle semaine !

Comme je l’ai déjà évoqué, ce premier voyage a un vrai goût de « reviens-y ». J’aimerais pouvoir explorer la Vallée des Merveilles, prendre plus de temps dans certains villages (par exemple Sainte-Agnès, qui mérite de finir immortalisé sur des pages de carnet), découvrir d'autres lieux comme Moulinet et ses étonnants airs de Grande Muraille de Chine, ou encore multiplier les croquis, en montagne comme en bord de mer.

C’est frustrant d’habiter si loin, car je ne sais pas quand j’aurai l’occasion de revenir… mais une chose est sûre : la RivierAlp m’a conquise !

Je tiens à remercier chaleureusement ceux qui ont rendu cette expérience possible :

• la Communauté de la Riviera Française (CARF) et l’Office de Tourisme Menton, Riviera & Merveilles, à l’initiative du projet.

• la société Orgaya pour l’organisation logistique.

• et bien sûr toutes les personnes avec qui j’ai partagé cette semaine inoubliable : Jessica, notre guide, Ben et Bertrand, nos chauffeurs, ainsi que Guillaume, Bastien, Daniele, Emmanuel, Pietro, Federica, Vincent, Hélène, Frédéric, Hugo et Anthony. Sans eux, ce voyage n’aurait pas eu la même saveur.

Enfin, merci à vous d’avoir pris le temps de lire ce long article jusqu’au bout 🙏 J’espère qu’il vous aura donné un bel aperçu de ce qu’est la RivierAlp, entre montagnes et Méditerranée.

Barocco di Buffala’ment vôtre !


Japon 2025




Après plusieurs semaines au pays du soleil levant, et comme à mon habitude quand je pars en vadrouille, je laisse une trace de mon itinéraire sur mon blog. Même si je n’ai pas été aussi productive que ce que je l’aurais souhaité, voici différents croquis accompagnés de quelques  commentaires. 

➡ KYOTO

Ancienne capitale du pays, le voyage a commencé par quelques jours à Kyoto. Cette ville m’a séduite par ses temples et sa richesse culturelle. En tant que grande amatrice du patrimoine, j’ai trouvé que la ville avait beaucoup à offrir. Cependant, la forte affluence sur les sites emblématiques, loin d’être une légende, peut parfois nuire à l’authenticité de l’expérience. Cela peut déstabiliser... même si, au fond, nous participons aussi à cette fréquentation intense ; un paradoxe difficile à ignorer.

C'est par exemple le cas du quartier de Gion, qui est assez incroyable pour son architecture japonaise typique et la présence de geishas. Mais les rues sont tellement occupées par les voyageurs qu’on ne peut pas vraiment en profiter pleinement.

J’ai donc préféré la tranquillité du Kenninji Temple qui se trouvait au bout de la rue Hanamiko-ji. Petite visite imprévue mais vraiment agréable où j’ai sorti pour la première fois mon carnet de croquis.

En explorant les ruelles autour du Nishiki Market — une rue marchande animée abritée sous une grande arcade — je suis tombée par hasard sur le temple Seigan-ji. L’imposante statue dorée du Bouddha qui prône au milieu de la pièce rend le lieu invraisemblable et tend au respect. Fascinée lors de mon premier passage, je suis revenue quelques jours plus tard pour le dessiner avec mon matériel de croquis. Pendant ma session de dessin, des locaux sont venus se recueillir, prier… ou sont venus curieusement voir ce que je faisais.

Un peu plus excentré, mais incontournable lors d’un passage à Kyoto, le Kinkaku-Ji est aussi surnommé pavillon d’or. Si la visite se fait très rapidement (si on ne s’arrête pas, le tour est fait en 15-20min), je reconnais que c’est très beau et la couleur du temple est vraiment atypique. Mais même en venant dès l’ouverture, il y a beaucoup de monde et comme les chemins ne sont pas très larges, on se retrouve vite serrés les uns contre les autres. C’est presque un miracle si j’ai réussi à faire un croquis : recroquevillée dans un coin, j’ai essayé de me faire oublier pour capter un peu de la magie du lieu.


A proximité, se trouve le temple Shikichi Shrine (aussi nommé Wara Tenjingu). En regardant sur internet, j’ai découvert qu’on y vénère Ko-no-hana-no-sakuya la déesse de l'accouchement, ce qui explique sans doute pourquoi ce sont souvent des couples avec des jeunes enfants qui s’y rendaient.
Une visite simple, mais agréable dans un temple plus confidentiel.

Durant le séjour, nous avons pu découvrir d’autres lieux souvent recommandés sur internet mais qui s’avéraient tellement blindés de monde que nous n’en avons pas apprécié toute l’ampleur : le sanctuaire Yasaka-jinja en centre-ville, Kiyomizu-dera qui bat tous les records de fréquentation ou encore la ruelle qui descend jusqu’au Hokan-ji en soit magnifique mais encore une fois bien trop touristique.  Tant de lieux où je n’ai pas voulu ou juste pu m’arrêter pour faire des croquis… 


A contrario, je regrette sincèrement de ne pas avoir de croquis potable à vous partager de ce qui a été mon endroit préféré de Kyoto : Le grand sanctuaire Fushimi Inari Taisha qui se découvre sur plusieurs kilomètres, au cours d’une petite randonnée sous environ 10 000 toriis. 

Si au départ, il y avait tellement de monde qu’on avançait à la queue leu-leu, le dénivelé a découragé une majorité des touristes à parcourir le site dans son intégralité. Et plus on grimpait, plus le lieu devenait sauvage et vide de monde. Un régal en tout point !

Si jamais je retourne un jour à Kyoto, je n’hésiterais pas à y revenir (et j’y ferais des croquis !).


Nous avons pu avoir un aperçu de ce que pouvait l’atmosphère de la campagne / en banlieue de Kyoto, sur un site moins touristique, en se rendant au temple Adashino Nenbutsuji : Il s’agit d’un cimetière avec  8000 statues bouddhistes. Ce lieu atypique nous a laissé un souvenir tout particulier et qui nous a permis d’échanger directement avec des locaux. C’est ce genre d’expérience que nous étions venus chercher au Japon.


➡ OSAKA

Lorsque je préparais ce séjour, les informations que je trouvais sur Osaka me laissaient penser que la ville ne me plairait que peu. C'est d'ailleurs une des raisons qui a fait qu'une seule journée était prévue là-bas. Au final (et curieusement) Osaka m'a séduite, à titre personnel. 

La journée a commencé par la découverte du Château d'Osaka et du parc de 106 hectares qui l'entoure. L'architecture de cet édifice fortifié est assez incroyable et je comprends pourquoi cela en fait un des lieux les plus célèbres du Japon. Forcément, cela attire du monde, mais je n'ai pas trouvé que c'était oppressant comme j'ai pu le ressentir ailleurs : L'espace autour du château est assez grand et permet une circulation piétonne aérée.

Si  je n'ai pas été à l'intérieur du château, je suis déjà très heureuse de mettre posé devant, le temps d'un croquis.

En centre-ville, je n’avais pas de grande attente du quartier Dotonbori, et je dois reconnaitre qu’en arrivant devant les multiples écrans géants de publicités, j’ai réalisé à quel point cela pouvait être impressionnant.  A un peu plus d’un quart d’heure de marche de là, le sanctuaire du Lion Namba Yasaka Jinja est assez spectaculaire et vaut le détour.

En s'éloignant un peu de l'effervescence et la foule du centre-ville, j'ai particulièrement aimé me poser en fin d'après-midi dans le parc de Sumiyoshi-taisha. Ce qui rend ce sanctuaire tout particulier est la présence d'un pont en arc rouge, Sorihashi. Je ne regrette pas d'avoir fait le déplacement jusque là-bas pour cette parenthèse de calme et de spiritualité.


➡ NARA

Avant d’arriver à Nara, ville connue pour son grand parc avec ses cerfs sacrés, il a fallu s’y rendre en transport en commun. J’ai profité de l’heure de trajet pour dessiner quelques personnes qui étaient dans le même wagon que nous.

Puis nous sommes arrivés.
Et je me suis régalée et aurais aimé y rester plus longtemps.

Je m'y suis sentie bien tout le long.
Le parc est si grand, qu’il est possible de choisir des chemins plus tranquilles, à l’écart de la foule. C’est ce que j’ai fais pour ma part, en me posant proche de la Bell Tower de Todai-Ji Shoro, le temps d’un croquis.

➡ TOKYO

Pour clore notre séjour, nous avons mis le cap sur Tokyo. Malgré l’effervescence qu’on lui prête souvent, la capitale ne m’a pas particulièrement charmée. Peut-être en raison de son rythme effréné, j’y ai trouvé moins d’inspiration qu’ailleurs — ce qui explique le nombre plus restreint de croquis réalisés là-bas. Si c’était à refaire, j’y passerais un peu moins de temps. Mais selon vos goûts et centres d’intérêt, vous pourriez être séduit par le dynamisme et l’énergie constante de cette mégalopole.

Voici toutefois quelques lieux que j’ai appréciés, même sans les avoir dessinés :
-  la sortie du métro dans le quartier Akasaka sous la thématique d’Harry Potter, qui saura ravir le cœur de tout fan de la saga.
-  Le spectacle nocturne sur la façade du Siège du gouvernement métropolitain de Tokyo : une animation gratuite. De jour, un observatoire situé dans l’une des tours offre une vue panoramique sur la ville. Malheureusement, il était exceptionnellement fermé le jour de notre passage (manque de chance !).

Côté dessin, j’ai été inspirée par les lieux suivants :

Le temple Gōtokuji, célèbre pour ses innombrables figurines de chats porte-bonheur (maneki-neko). Si l’on vient souvent pour les chats, j’ai aussi aimé la sérénité du parc et la structure de sa tour, qui m’ont servi de modèle pour un croquis. 

Largement inspiré par notre tour Eiffel parisienne, la tour de Tokyo n’en reste pas moins un symbole de la capitale japonaise. J’ai pris plaisir à l’observer depuis le parc Shiba. De là, j’ai pu capturer en un seul dessin la silhouette rouge de la tour, entourée de plusieurs temples bouddhistes, dont le Zōjō-ji. Un joli contraste entre tradition et modernité, typique de Tokyo.

Lorsque j'ai su que j'allais séjourner à Tokyo, j'ai aussitôt supplié mes proches d’intégrer un séjour au Tokyo Disney Resort et de ses deux parcs : Tokyo Disneyland et Tokyo DisneySea.

Une journée enchantée à Tokyo Disneyland

La première journée au Tokyo Disneyland s'est déroulée à merveille ! C’était  vraiment génial et à l’unanimité, nous sommes reparties ravies, avec un énorme coup de cœur pour l’attraction immersive de la Belle et la Bête, un bijou de technologie et de mise en scène. Mention spéciale aussi pour l’hospitalité des Castmembers, d’une gentillesse et d’une attention remarquables — un vrai plus qui a contribué à l’expérience enchantée.

Tokyo DisneySea : grandiose, mais surchargé

A côté, Tokyo DisneySea s’est avéré être un parc plus grand encore et avec des décors incroyables comme je n’en avais encore jamais vu… mais avec énormément de monde. Malheureusement, l’expérience s’est avérée bien moins fluide. Le parc était bondé, et les temps d’attente démesurés ont vite rendu la journée frustrante. Sans accès aux options coupe-files payantes, il était presque impossible de faire quoi que ce soit sans attendre au minimum 40 minutes — et souvent bien plus.

De notre côté, nous avons fait preuve de patience jusqu’à 120 minutes d’attente pour découvrir l’attraction de la Reine des Neiges, mais sur l’application du parc, nous avons vu qu’au même moment, certaines files atteignaient 260 minutes. Trois heures et demie pour une seule attraction ! Une ambiance bien différente de celle, fluide et joyeuse, de la veille. C’est dommage, car le potentiel du parc est immense, mais clairement difficile à apprécier dans de telles conditions.

Les files d’attente étaient si longues qu’elles commençaient à l’extérieur des attractions (dans le Land), si bien que j’ai pu réaliser ce croquis de la tour de Raiponce. Au moins, j’ai un souvenir « croqué » (mais je l’aurais troqué contre plus de fluidité, comme la veille si je pouvais ahaha).

Mes recommandations : Si vous souhaitez profiter du parc dans son intégralité, je conseillerais un séjour de trois jours : une à Tokyo Disneyland et deux journées à Tokyo DisneySea pour avoir le temps de faire toutes les attractions.


Pour clore cette série de croquis, je souhaitais partager quelques dessins réalisés loin des lieux emblématiques, mais qui témoignent malgré tout de mon quotidien à Tokyo. Ces endroits n’ont rien d’exceptionnel au sens touristique du terme, mais ils m’ont offert de belles parenthèses de tranquillité, à 15-30 min à pied de mon logement.

Le Horikiri Iris Garden ne figure probablement dans aucun guide touristique, et pourtant, il m’a offert un joli moment de calme. Il s’agit d’un petit parc de quartier, sans prétention, mais sans doute très apprécié des habitants du coin, notamment en période de floraison. J’y ai trouvé une atmosphère simple, paisible — idéale pour sortir carnet et crayons. 

Un peu plus au nord, j’ai découvert un lieu assez surprenant : le Kosuge East Sports Park. Ce parc a la particularité d’être situé en hauteur, sur une sorte de terrasse urbaine qui domine la ville. C’était la première fois que je voyais un aménagement de ce genre. J’y ai réalisé deux croquis :

Le premier représente le jardin japonais dans son ensemble et son petit lac.

Le second se concentre sur un détail que l’on retrouve souvent au Japon : une lanterne de pierre traditionnelle, ou Tōrō, posée au milieu de l’eau. Ce genre de lanterne m’a toujours fascinée par sa simplicité élégante et sa symbolique.

Pour finir, que serait un voyage au Japon sans ses célèbres 7-Eleven, Lawson ou FamilyMart, ces konbini ouverts 24h sur 24h et qui nous ont souvent servis de point de chute en milieu ou fin de journée ?! Même si sur la fin, je saturais un peu de la nourriture de l’enseigne, cela restera un magasin emblématique de ce voyage et je ne doute pas que d’ici quelques temps, je me surprendrais à penser avec nostalgie à leurs plats à emporter, ahaha !


 

➡ Mon avis sur ce séjour

En toute honnêteté, mon ressenti sur ce séjour au Japon est partagé. J’en attendais beaucoup — peut-être trop — et je dois reconnaître que j’ai été un peu déçue par certains aspects. Non pas que la destination n’en vaille pas la peine, bien au contraire : le Japon a un immense potentiel, entre culture fascinante, paysages variés et patrimoine riche.

Mais il est possible que l’image idéalisée véhiculée par les réseaux sociaux ait placé la barre trop haute. Ou peut-être que l’organisation du voyage (rythme, itinéraire, affluence touristique) aurait mérité d’être pensé autrement.

Je ne dirais donc pas que je n’ai pas aimé le Japon. Mais c’est une destination que j’aimerais redécouvrir autrement, lors d’un futur voyage plus intimiste, loin des foules et des sentiers trop battus. J’aimerais avoir une seconde chance de les vivre pleinement.

Si vous avez déjà eu la chance de découvrir cette destination, je serais super preneuse d’avoir vos retours. Dans le cas contraire, cela vous inspirera peut-être (ou pas ahaha), pour un futur voyage. 

En tout cas, merci de m’avoir lu jusqu’ici. 

A très bientôt.


23h de la BD 2025 - Édition Spéciale : Océan

 


Très heureuse de vous partager ma participation au 23h de la BD de cette année. Petit rituel à l'occasion du changement d'heure, je prends toujours plaisir à me challenger et suis toujours ravie lorsque je peux insérer dans ma narration des clins d'œil à des thématiques qui me sont chères (le folklore par exemple 😉). On ne me refait pas. J'espère en tout cas que le résultat plaira !

























Envie d'envie de continuer votre lecture ? Vous pouvez (re)découvrir mes participations passées, en cliquant sur les images ci-dessous :